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Le Sens du beau : Aux origines de la culture contemporaine

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418YX5M93KL._Comment vivre bien sans la beauté, sans la, multiplicité des symboles et des significations qu’elle offre à nos méditations, à nos conversations? « Des goûts et des couleurs on ne discute pas », prétend la sagesse des nations… Et pourtant, ajoutait Nietzsche, on ne fait que cela! Sans doute, mais cependant pas depuis toujours… Dans l’Antiquité, la question des critères du Beau ne se posait guère. L’oeuvre d’art possédait une certaine objectivité, définie par sa capacité d’incarner à notre échelle les propriétés harmonieuses de l’Ordre du monde, du grand Tout cosmique. Elle s’imposait donc aux hommes comme un microcosme » , doué de qualités incontestables. Le Moyen Age reconduira cette conviction que l’art a pour fonction de mettre en oeuvre dans un matériau sensible une vérité supérieure et extérieure à l’humanité, celle de la splendeur des attributs divins. Il faut attendre le XVIIe siècle pour qu’advienne la « Révolution du goût » : l’idée qu’il existe au plus intime du coeur humain un sens du beau et que l’oeuvre a pour vocation, non plus d’incarner une vérité, cosmique ou divine, mais de plaire à la sensibilité des êtres humains Et c’est au XVIIIe siècle, sur fond de cette première laïcisation de la culture, que la philosophie de l’art prendra-la forme d’une théorie de la sensibilité, d’une esthétique. L’oeuvre n’apparaît plus comme le reflet d’un univers transcendant, mais comme une création de part en part réalisée par et pour les êtres humains. L’auteur et le spectateur, le génie et son réceptacle, deviennent ainsi les deux visages inséparables de cette subjectivisation de la beauté. C’est de cette singulière mutation, à l’origine de toute la culture moderne, que le présent livre tente de retracer l’histoire et de dégager les enjeux. Plus largement, il vise à éclairer nos débats actuels en les situant dans la perspective globale de la sécularisation du monde, de « l’humanisation du divin ». – L.F.

Homo Aestheticus (Grasset, 1990, traduit en quinze langues) a servi de base pour ce livre. L’ouvrage initial a été profondément remanié et réécrit. S’y ajoute une très riche iconographie.

Biographie

Agrégé de philosophie et de sciences politiques, docteur d’Etat en sciences politiques, Luc Ferry mène d’abord une carrière d’enseignant et de philosophe. Entre 1984 et 1985, il publie les trois tomes de sa ‘Philosophie politique’, dont il écrit le dernier avec Alain Renaut. Cette collaboration se poursuit notamment avec, ‘La pensée 68 – Essai sur l’antihumanisme’ et ‘Système et critique’ en 1985, et avec ‘Heidegger et les modernes’, en 1988. En 1992 paraît ‘Le nouvel ordre écologique – l’arbre, l’animal et l’homme’, traduit en plus de quinze langues, qui lui vaut le prix Médicis essais ainsi que le prix Jean-Jacques Rousseau. Intellectuel très médiatisé, il mène en parallèle une carrière politique discrète avant d’entrer au gouvernement en mai 2002, à cinquante et un ans, en tant que ministre de la Jeunesse, de l’Education et de la Recherche. Il préside en effet depuis 1994 le Conseil national des programmes et participe en 1997 à la commission présidée par Pierre Truche pour la réforme de la justice. Après la refonte ministérielle de mars 2004, lors de laquelle il quitte ses fonctions, il est nommé président délégué du conseil d’analyse de la société (CAS) et entre au Conseil économique et social.

 


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